ddb922 a écrit:

Je trouve que Medal of Honor tente de copier de façon évidente Call of Duty: Modern Warfare 2. Le jeu semble identique, se situe à la même époque et parle toujours du fameux "US Marines Corps." Je dit qu'il devrait plutôt faire un jeu sur les Forces armées canadienne

Que personne ne s’inquiète, nous connaissons notre sujet. Nous savons
parfaitement qu’une carabine M4 est équipée d’un emprunt de gaz qui peut
prendre plusieurs formes (en « A » ou raccourci) et qui fonctionne par
empiècement direct ou mécanique, que cette pièce d’acier est essentielle
pour transporter la chambre de gaz et imiter le cycle. Les armes auront
bien leur forme correcte et réelle dans le jeu. Nous savons aussi
qu’une majorité d’opérations n’imposent pas à certaines unités de se «
déguiser » pour se fondre dans la population locale. Alors je le redis,
on verra bien des Opérateurs du Tier 1 équipés de la tête aux pieds en
tenue d’assaut, mais nos graphistes les dessinent en ce moment même.
Nous avons aussi voulu travailler le look « hobo » d’Afghanistan pour
donner un visage inédit à nos guerriers, à la fois différent et
distinctif. Dessiner un soldat des Forces Spéciales en tenue d’assaut,
c’est assez simple et ce sera bientôt prêt. Enfin, un dernier mot sur
les Rangers. Oui, les Rangers de l’U.S. Army. Le 75e régiment de rangers
du 1er bataillon, cette unité d’élite de l’armée américaine qu’il vaut
mieux avoir avec soi que contre soi. En gros, disons que ce sont des
professionnels qui sont réputés pour leur efficacité. Nous avons décidé
de leur rendre hommage en reproduisant leur salut distinctif. Car je le
précise malgré toutes ces discussions à propos de Tier 1, de puissance
et de précision : nous savons parfaitement que les Rangers ouvrent la
voie. Yeah !

Normalement, tout le monde est courant : le nouveau Medal of Honor
misera sur l’authenticité. Bien. Mais posons-nous la question : où
s’arrête cette recherche d’authenticité ? Une authenticité trop poussée
peut-elle nuire à la jouabilité et au plaisir ?
Je réponds oui.
Prenons la séquence de déclenchement du tir de précision, sur
laquelle nous avons passé beaucoup de temps. Par moments, nous arrivions
à un tel niveau d’exactitude et à un tel nombre de facteurs pris en
compte que l’expérience de jeu finissait par en souffrir. Nous laissions
alors quelques idées de côté pour étudier d’autres solutions.
Par exemple, en cours de jeu, il n’est pas rare de devoir communiquer
à distance avec l’ennemi. En clair : tirer de très loin. Nous
procédions donc par étapes : d’abord choisir la lunette de visée, puis
les cercles balistiques, le réticule, la configuration des tourelles
pour cette lunette. Notre choix s’est porté sur une lunette réglable en
5.5-22x50 avec un réticule Mil Dot et des tourelles de 1/10 en Mil
Radian.
Cette histoire de « Mil » peut en dérouter plus d’un, mais pour aller
vite, disons que les Mil Dot servent à mesurer la portée du tir et à
corriger la trajectoire. Les graduations horizontales et verticales (les
points) du réticule permettent d’estimer la portée du tir et la
graduation verticale sert à ce qu’on appelle la compensation de la
dérive de flèche. Un tireur confirmé se servira aussi de la graduation
horizontale pour compenser précisément la dérive au vent.
Un « degré Mil » représente environ 10 centimètres à 100 mètres.
Ainsi, la taille d’un homme de 1,80m sera de 18 Mils à 100 mètres, et de
1,8 Mil à 1000 mètres.
Résumons-nous : pour calculer la distance qui vous sépare d’une cible
dont vous connaissez la taille, voici l’équation : Distance = 1000 / 14
x (taille de l’objet en centimètres) / Mils.
Pour calculer la taille d’une cible quand on connaît la distance :
(taille de l’objet en centimètres) = 14 / 1000 x (distance en mètres) x
Mils
Quand il sait tout cela, en plus du comportement habituel d’une balle
tirée en fonction des conditions de tir, un tireur confirmé ne perd pas
de temps, fait ses réglages et tire de façon efficace.
Mais pour le
grand public, cela n’aurait rien d’amusant.
La précision et l’authenticité sont là, mais quand il joue, un joueur
ne s’y prend pas de trente-six façons : il vise, il tire, il touche sa
cible. Quand il joue, il n’a pas forcément envie de faire toute une
série de calculs, penser à poser la retenue, régler les tourelles, la
hausse et compenser le vent.
Vous nous voyez imposer au joueur de prendre en compte la masse de la
balle, la vitesse initiale et toute la trajectoire ? Ou encore le
confort oculaire, le contrôle de la respiration, la température de
l’air, la pression atmosphérique, la dérive induite ou l’effet Coriolis ?

Mais bon, admettons. Ça y est, vous avez tout calculé et vous allez
tirer. Mais au dernier moment, vous vous rendez compte que vous n’avez
pas pris en compte la localisation de l’Afghanistan (hémisphère nord ou
hémisphère sud ?) et vous ne savez donc pas si la balle déviera
légèrement vers la gauche ou vers la droite selon votre position par
rapport à l’équateur. Non, décidément, l’authenticité a de bons côtés
mais attention à ne pas trop en faire pour ne pas rendre ennuyeux ce qui
se doit d’être amusant.
Bien sûr, nous faisons tout pour que le jeu soit aussi authentique et
exact que possible, mais nous devons aussi veiller au plaisir du plus
grand nombre.
Au bout du compte, nous sommes plutôt contents de la séquence de
déclenchement du tir. Elle reste accessible, amusante et propose cet «
effet immédiat » qu’attend généralement le tireur d’élite confirmé… sans
trop calculer !

Bajiru a écrit:(et peutêtre MW2 mais je n'y ai pas joué en multi à celui la).